The Healing House

En ce matin du dernier samedi d'un long Primavera Sound, dans l'enceinte du festival, encore à portes fermées, les techniciens finissaient les balances tant bien que mal à l'ombre, en tentant d’échapper à un soleil de plomb. Nous étions de l'autre côté du Forum. Fatigués. Très fatigués. Rien au monde ne nous faisait plus envie qu'une piscine, un bon barbecue, des hamacs et de la musique.

Il aura fallu un certain temps à Barcelone, pour que les événements redeviennent ce qu'ils furent autrefois. La sécheresse de la pandémie étant terminée, il fut néanmoins normal que nous ayons eu un peu plus de mal à survivre aux douze jours de ce Primavera Sound s’étalant sur deux week-ends. Sachant cela, sivasdescalzo et adidas ont conçu The Healing House : une oasis, une forme de répit, quelque chose comme une pause technique avant la fin du festival. C’est donc là, en cette dernière matinée de Primavera Sound, dans le cosmos du Soho House, basé à l'époque dans le Go Beach Club du Forum, que nous avons fait un BBQ.

Entre cocktails et nourriture, on a assisté à des plongeons dans la piscine et, selon la rumeur, à quelques siestes sur les flotteurs. Nous avons pu nous amuser et vivre une expérience gastronomique, avec des hamburgers vegan et des options de cuisine méditerranéenne ultra saines. Lovefoxy a ouvert la scène d'une line up exclusivement féminine. Berlinoise, super dynamique et explosive, c'était le shot qu'il nous fallait.

Le live d'Anouck, accompagnée des choristes Sayo Mendes et Adhara Jackson, a teinté de douceur et d'intimité son énergie néo-soul. Elle nous a régalé avec son premier EP "Ocean", mais aussi avec des covers de chansons qui, comme elle l'a expliqué sous le soleil brulant de Soho, ont été une source d'inspiration pour sa carrière musicale. Lors du retour de Nagui avec la deuxième partie de son set, l'ambiance était déjà bien enflammée… Elle a ainsi pu faire honneur à sa devise “Dance and Sweat”. Nagui, qui apparaît toujours sur scène avec un réservoir plein, a apporté de l'afrobeat, de la funk brésilienne, du dembow…

Texte : SVD
Photos : Alba Rupérez